La vague du Cloud a démarré maintenant il y a 5 ou 6 ans (l’association « Eurocloud » date de 2009 pour prendre un point de référence). Le marché s’est bien développé et j’ai décidé de faire un point sur où en étaient les entreprises face au Cloud.
J’ai mené des entretiens avec plusieurs DSI – à commencer par mes clients ! – et je compte poursuivre ce travail pour arriver à une étude qui pourra être présentée dans le cadre de l’atelier Cloud de Forum Atena.
Je livre ici les premiers retours que j’ai pu constater.
Le premier, c’est que l’évangélisation n’est plus à faire et une très large majorité de DSI est convaincu que le Cloud est pour eux une opportunité et qu’il faut « y aller ». Le Cloud, oui, certainement.
Le deuxième point positif est la maturité des entreprises dans la mise en œuvre des technologies de virtualisation et de stockage (SAN, NAS). Elles les ont déjà mises en œuvre et en comprennent l’intérêt.
Ensuite, quand on aborde la cible, là, les avis sont beaucoup plus diversifiés. On retrouve des réponses qui reflètent d’ailleurs la diversité du marché : tour à tour on préfère Google, Amazon, Office 365, Saleforce.com, ou tel petit éditeur, du Cloud public, du Cloud privé, du Iaas ou du SaaS. Peu de PaaS, il faut le reconnaître. La tendance qui se dégage est que justement, il n’y a pas de tendances.
L’approche des entreprises est très pragmatique : la migration vers le Cloud est réalisée quand on le peut ! C’est-à-dire quand les contraintes ne sont pas trop importantes.
C’est sur les applications de communication comme la messagerie, la bureautique, la téléphonie ou la vidéoconférence... que c’est le plus facile de passer dans le Cloud et ce sont les applications métier qui sont les plus difficiles à migrer, surtout lorsqu’il y a une forte intégration entre un « paquet » d’applications.
Enfin, le rythme de cette migration est souvent beaucoup plus lent qu’on ne le croit. L’idée d’acheter sa VM avec sa carte de crédit est bien un mythe dans les entreprises … qui n’ont souvent pas de carte de crédit d’entreprise. Il faut faire avec le cycle budgétaire – annuel – et, en ces temps de disette, il n’y a pas de budget « Cloud ». On migre justement quand on va pouvoir faire des économies.
Voici les quelques réflexions que je voulais vous livrer. Bien sûr, je n’ai pas fini et je compte multiplier les entretiens : si vous souhaitez en faire partie, contactez-moi.
Pour compléter cette étude, j’envisage de faire un « focus group » : c’est-à-dire de réunir un petit groupe de personnes intéressées et de recueillir leurs avis sur les principales questions du Cloud : contactez-moi si vous souhaitez y participer (jacques.heitzmann@jaito.com).