Newsletter n°30, juin 2010

Newsletter n°30, juin 2010
 
 
 

 
 
 
L'ARCEP vient de publier ceci :

"Indépendamment des caractéristiques des offres de convergence que pourrait proposer France Télécom, l’Autorité estime que l’entrée d’un quatrième opérateur sur le marché mobile est de nature à limiter leurs effets d’éviction. En pratique néanmoins, cela suppose que le nouvel entrant bénéficie rapidement d’une prestation d’itinérance, non seulement sur les réseaux 2G mais aussi sur les réseaux 3G, afin qu’il puisse efficacement concurrencer les trois opérateurs de réseaux mobiles déjà installés."

L'arrivée d'un quatrième acteur est une bonne nouvelle pour le marché. Le régulateur doit permettre ce développement, bien sûr en 2 et 3G, et bientôt en 4 !
En l'état actuel des choses, l'obligation faite aux opérateurs d'ouvrir leurs réseaux à Free ne porte que sur la voix et en 2G : quid de la data et de la 3G ?
L'arrivée de Free sur le marché du mobile ne doit pas être un traquenard pour le compétiteur, mais une opportunité pour le marché français d'un nouvel élan de développement, afin de rejoindre les taux de pénétration moyens en Europe.

La multiplication des offres convergentes fixe mobile, auxquelles Free ne semble pas pouvoir répliquer dans un délai raisonnable, nous semble une anomalie de régulation du marché. Comme pour le FTTH, nous réitérons notre demande d'une régulation qui ne porterait pas seulement sur les infrastructures, mais laisserait une large place aux offres de services, tout en préservant les intérêts des investisseurs d'infrastructures, dans un logique d'efficacité économique des investissements.

Bonne lecture, et à bientôt lors de l'un de nos nombreux événements.

Philippe Recouppé
Président de Forum ATENA
 
 

Comment innover dans les télécoms par la coopération ?

Le marché des télécoms après des développements effrénés de nouvelles technologies, de nouveaux réseaux, de nouveaux produits, de nouveaux services poursuit sa course.

Et innover aujourd’hui avec succès dans ce monde devient de plus en plus difficile.

Quelque part, on n’innove plus tout seul : la coopération devient indispensable, inévitable. Mais comment faire ?

C’est l’objet de notre événement du 22 juin sur « Comment innover dans les télécoms par la coopération ? » organisé avec le Club des Explorateurs.

Vous êtes dans le monde des télécoms et vous devez innover : cet événement est fait pour vous.

Vous avez des questions : venez les partager. Vous cherchez des coopérations : c’est l’opportunité d’échanger concrètement sur les multiples façons de coopérer.

Cet événement est plus un échange permettant à chacun de s’exprimer. Chacun pourra confronter son point de vue. Comment faire ? Qu'est-ce qui marche ou ne marche pas ? ...

Enfin, la technique du double tour de parole, très pratiquée au Club des Explorateur, nous mènera à une synthèse sur ce sujet, voire à décider d’une nouvelle étape pour approfondir ce thème ou des thèmes voisins qui vous intéressent.

Inscrivez-vous sur : http://archives.forumatena.org/?q=node/268

Jacques Heitzmann
Membre fondateur de Forum ATENA
Membre fondateur du Club des Explorateurs

  

Un nouveau livre est en préparation sur l'Internet du futur ou, plus généralement sur la façon dont Internet va modifier demain notre vie et nos comportements.

Il compte déjà cinq chapitres écrits par les plus éminents spécialistes. N'hésitez-pas à nous rejoindre et à apporter votre brique à ce nouvel ouvrage collectif. (contact atelier d'écriture)

Michèle Germain
Atelier d'écriture
 
 

Pendant 10 semaines, l'atelier dématérialisation va publier un article sur le thème de la dématérialisation et zapping dans les réseaux sociaux, par Eric Blot-Lefevre. Voici le premier volet de cette série. Si vous êtes impatient de connaître la suite, l'intégrale des 10 articles est disponible à notre rubrique "téléchargements".

La dématérialisation et l'économie durable

La dématérialisation des échanges documentaires contrairement aux autres sauts technologiques réduit systématiquement les risques et la pollution en CO2.

La création d’un espace de correspondance et d’archivage dématérialisés engendre, avec des niveaux de confiance, de sécurité, et d’interopérabilité renforcés par un opérateur tiers de confiance, un « taux de dématérialisation » et de productivité qui est celui précisément recherché par l’« Économie Durable » : zéro papier, zéro défaut, zéro délai, zéro litige, et zéro fraude.
La dématérialisation est donc un facteur essentiel de progrès pour l’économie durable.
Selon le dernier Rapport de l’Unesco, la réduction de la consommation des énergies et des matériaux nécessaires à la croissance repose en grande partie sur la dématérialisation.
Le Rapport 2007 de l’Union Européenne, à propos de la dématérialisation légale par les factures électroniques, estime à 243 Milliards € les économies d’échelle réalisables annuellement; et le Rapport Attali évoque en 2008 une économie annuelle de 15 Milliards pour les seules Administrations françaises.
La dématérialisation des correspondances et des archives portant en France sur plus de 6 Milliards de documents ferait économiser entre 30 et 45 Milliards € de charges par an, équivalent à 50% du déficit budgétaire moyen de l’État au cours des 4 dernières années.
A ces économies de gestion documentaire, il faudrait encore ajouter celles réalisées en évitant par la dématérialisation les fraudes qui sont en expansion économique dans le monde informatisé d’aujourd’hui, notamment dans les secteurs bancaires, retraites, assurances maladies, administrations et fiscalité.
 
A suivre dans notre prochaine Newsletter...
 
Eric Blot-Lefevre
Atelier dématérialisation
 

En fait. Le 28 mai, EuropaCorp – la société cotée en Bourse du réalisateur et producteur Luc Besson – et Orange ont lancé un site communautaire baptisé Weareproducteurs.com, qui permet aux internautes de participer à la production d’un film, du choix du synopsis à la sortie de l’œuvre l’automne 2011.

 

En clair. Il y avait MyMajorCompany, PeopleForCinema ou encore TousCoProd sur le marché naissant des sites web participatifs faisant appel aux cinéphiles pour participer et pré-financer des films de cinéma. Il faudra désormais compter avec Weareproducteurs.com, que France Télécom a enregistré comme nom de domaine en février dernier. L’opérateur historique des télécoms est à l’origine de cette plateforme, Orange Cinéma Séries – sa filiale cinématographique – préachetant des films. Les portails d’Orange feront de leur côté la promotion de cette initiative lancée avec EuropaCorp, et les réseaux sociaux Facebook, Twitter ou encore YouTube seront utilisés pour informer sur le projet. « Il était important qu’artistes et internautes se retrouvent pour créer de la valeur », a lancé Christine Albanel, ancien ministre de la Culture et de la Communication – partisante de la loi Hadopi – devenue depuis le 1er avril dernier directrice de la communication, du mécénat et de la stratégie contenus d’Orange. « Il y a un malaise entre les créateurs et les internautes à cause de la question du piratage. Il faut retisser une relation positive », avait affirmé juste avant elle Luc Besson, le réalisateur et producteur. Le PDG d’EuropaCorp produira les films avec l’aide des internautes appelés à contribuer à hauteur de 10 euros chacun dans la limite des 5.000 euros, la participation des internautes étant limitée à 25 % du budget du film au coût situé entre 5 et 10 millions d’euros. EuropaCorp leur proposera en outre de « percevoir un intéressement sur une partie des recettes du film », est-il précisé. Sur 1.500 projets de synopsis que reçoit la société de production, cinq ont été sélectionnés et les internautes seront appelés à choisir – par un vote en ligne et sans obligation d’achat (pas besoin de payer 10 euros pour participer) – le scénario début juillet, avant d’être associés aux différentes étapes de la production (scénario, réalisation, casting, bande sonore, etc...). Un « collège d’experts », composé de réalisateurs, d’acteurs ou de scénaristes, viendra épauler les internautes dans leur démarche. La date de sortie du film – prévue à l’automne 2011 – sera également soumise au vote des internautes coproducteurs. Bref, Orange et EuropaCorp se donnent seize mois pour concrétiser la production du film. France Télécom, va investir « 80 millions d’euros minimum » sur trois ans dans des films. @
Publié par Edition Multimédi@ Economie numérique et nouveaux médias
 
Charles de Laubier
Pour tout contact : editionmultimedia(at)sfr.fr
 

Le Clusif présente sa dernière enquête sur la prise en compte de la sécurité des systèmes d'information

Le manque de budget (45 %), les contraintes organisationnelles (30 %) la réticence de la hiérarchie, des services ou des utilisateurs (24 %), le manque de personnel qualifié (14 %), le manque de connaissance (13 %) sont les cinq principaux freins à la conduite des missions de sécurité cités par les RSSI (responsables sécurité des systèmes d'information), selon l'enquête « Menaces informatiques et pratiques de sécurité en France » du Clusif (Club de la sécurité de l'information français) qui vient d'être présentée. Cette enquête a été menée auprès de 350 entreprises de plus de 200 salariés, de 151 hôpitaux et de 1 000 internautes. « Avec un sentiment de dépendance à l'informatique toujours en hausse, les entreprises continuent d'avancer dans la prise en compte de la SSI (Sécurité des systèmes d'information) », se félicite le Clusif, qui remarque toutefois que « les changements concrets se font à petits pas ».

Depuis la dernière enquête de 2008, les budgets de sécurité informatique sont globalement constants quelle que soit la taille de l'entreprise. « Ce sentiment de stagnation est heureusement relativisé par quelques augmentations : 61 % des entreprises du secteur BTP et 43 % des transport et télécoms ont augmenté leur budget cette année, parfois de manière très importante (15 % des entreprises du BTP ont noté une augmentation de plus de 10 % de leur budget) », note le Clusif.

POLITIQUE SÉCURITÉ FORMALISÉE

Le nombre d'entreprises ayant formalisé leur PSI (Politique de sécurité de l'information) a augmenté de près de 10 % en deux ans. Aujourd'hui, près des deux tiers des entreprises ont formalisé leur PSI, alors qu'en 2008, un peu plus de la moitié l'avaient élaboré. 75 % des entreprises interrogées l'ont actualisée il y a moins de deux ans.

La fonction de RSSI est de plus en plus clairement identifiée et attribuée au sein des entreprises, « ce qui marque un net progrès par rapport aux années précédentes », relève le Clusif. « En effet, près de la moitié d'entre elles bénéficient de ses services, alors qu'en 2008, plus de 60 % des organisations n'avaient pas pleinement identifié son rôle. »

L'étude révèle que près de 80 % des entreprises ont en permanence une équipe sécurité, alors qu'il y a deux ans, seules 57 % des entreprises en bénéficiaient ». Toutefois, « les moyens humains affectés à la gestion des problèmes de sécurité de l'information apparaissent en retrait de ce qui pourrait être attendu au regard de la dépendance exprimée des entreprises vis-à-vis de leur système d'information ». En effet, 73 % des entreprises jugent lourde de conséquences une indisponibilité de moins de 24 heures de leurs outils informatiques. Seulement 38 % des entreprises réalisent des analyses de risques avec une méthode formelle, mais 90 % des entreprises qui font cette analyse réalisent un plan d'action ensuite.

MANQUE DE SENSIBILISATION DES COLLABORATEURS

La proportion d'entreprises qui déclarent disposer d'une charte sécurité a globalement fortement progressé, et atteint les deux tiers. Les entreprises de plus de 1 000 personnes (avec près de 83 %) ainsi que celles du secteur des services (40 %) ont une longueur d'avance, signe d'une certaine maturité de la politique de sécurité et de moyens plus conséquents.

L'existence d'une charte n'est pas toujours complétée par des opérations de sensibilisation des collaborateurs aux bonnes pratiques de sécurité. Seulement un tiers des entreprises (32 %) a institué des programmes de sensibilisation à la sécurité de l'information (46 % des entreprises de plus de mille salariés). « Les actions de sensibilisation restent encore largement insuffisantes alors que le facteur humain est toujours, à juste titre, présenté comme un des points de faiblesse majeur en termes de sécurité dans l'entreprise : seul 16 % du personnel fait l'objet de formation / information de manière récurrente et seulement 27 % des nouveaux arrivants sont sensibilisés », rappelle le Clusif.

L'enquête complète est téléchargeable à l'adresse <https://www.clusif.asso.fr/fr/production/sinistralite/docs/CLUSIF-rappor...

Francis Bruckmann

 

 

Le 21 janvier 2010, les grands gourous à l'origine de l'Internet ont présenté aux participants du grand évènement de l'atelier sécurité de Forum ATENA, tenu au Toit de la Grande Arche, leur vision sur l'Internet du futur, essentiellement d'un point de vue gouvernance et applications.

Parmi eux, Vinton Cerf, vice président de Google, en charge des nouvelles technologies, qui intervenait en vidéo temps réel et haut débit, depuis la Californie et Bob Kahn, architecte du réseau Arpanet, qui intervenait depuis la Virginie, interrogés, depuis le Toit de la Grande Arche, par Louis Pouzin, inventeur du datagramme IP, nous ont donné leur vision du futur de l'Internet.

Citons aussi les interventions de Michel Riguidel, Joao da Silva, Jean-François Morfin, Guy Arpagian, Michel Charron, tous experts reconnus dans le domaine, qui nous ont également livrés leurs visions de l'Internet du futur. Puis les participants ont pu poser des questions à ces intervenants, non seulement depuis le Toit de la Grande Arche, mais en vidéo interactive, depuis le grand amphi de Télécom ParisTech et de cinq autres régions en France. Nous étions plus de 1500 participants en direct depuis le Toit de la Grande Arche ou depuis un amphi connecté.

Le compte rendu avec vidéos, slides et photos se trouve sur le Web de Forum ATENA à partir de archives.forumatena.org/?q=node/255

Et le lundi 28 juin 2010, nous abordons la suite de ce grand évènement par un évènement aussi grandiose, co organisé par Forum ATENA et l'association Eurolinc. A cet évènement qui se tiendra chez Sagem groupe SAFRAN, immeuble "Le ponant de Paris" dans le 15eme arrondissement de Paris, il y a déjà plus de 240 inscrits pour un auditorium de 230 places.

Sur le thème "Quel futur pour le socle de l'Internet ?", le professeur John Day, de l'Université de Boston, un des architectes de l'Arpanet, nous parlera d'une série de services récursifs, RINA (Recursive Inter Networks Architecture) qui pourraient bien remplacer le modèle en couches IP pour permettre aux applications de l'Internet du futur de tourner avec les performances et la sécurité qu'elles réclament. Autour de John Day et de Louis Pouzin, les professeurs Guy Pujolle, Michel Riguidel et Kavé Salamanian confronteront leurs vues sur le socle de cet Internet du futur.

Une table ronde suivra, avec, outre ces intervenants état de l'art et les sponsors de l'évènement, Patrick Coquet, délégué général Cap Digital Paris Région et Patrick Grossetête, la référence nationale sur l'IPv6 et ils répondront aux questions des participants.

Un bien belle suite à l'évènement de janvier, et une réponse par les personnes les plus autorisées, aux interrogations de chacun sur le futur de l'Internet.

La page de cet événement du 28 juin se trouve en archives.forumatena.org/?q=node/269.

Gérard Peliks
Président de l'atelier sécurité de Forum ATENA

 

Alors que les déploiements massifs de Fibre Optique sur le territoire se font attendre, l'Avicaa réitère ses craintes sur le pilotage du dossier. Pour cette association soucieuse d'aménagement du territoire, les bases seront à revoir, certains choix des pouvoirs publics tentant de subordonner l’initiative publique à la logique des opérateurs privés.
L'Avicca appelle de ses voeux une autre forme de mutualisation : un réseau neutre, ouvert à tous les opérateurs de manière équitable et transparente, portée par des investisseurs majoritairement publics, axé sur le long terme, et avec un objectif de couverture des territoires.
L'idée mériterait d'être débattue !
Comme pour illustrer ce débat, France Télécom a déposé une plainte, la semaine dernière, devant le tribunal de première instance de l'Union européenne, à propos de l'attribution de délégation de service publique pour le déploiement de la fibre optique sur le département des hauts de Seine. L'opérateur remet en cause les subventions publiques accordées à la DSP.
Pour plus d'information : http://www.avicca.org/Le-Tres-haut-debit-c-est-parti.html

Pour participer au débat, postez vos commentaires sur http://archives.forumatena.org/?q=forum/9 

Philippe Recouppé
Président de Forum ATENA
 
 
Pour poursuivre le débat, en petit comité (max 30 personnes) Forum ATENA organise un dîner débat avec Michel Riguidel, sur les architectures du futur internet, le mardi 5 octobre de 19h à 22H30. Le lieu, sur Paris, sera précisé ultérieurement.
Michel Riguidel est professeur et directeur du département "Informatique et réseaux" à l'École nationale supérieure des télécommunications. Il enseigne la sécurité numérique et les réseaux de nouvelle génération. 
Pour participer à cette soirée, connaître les conditions et vous inscrire : http://archives.forumatena.org/?q=node/267
 
Philippe Recouppé
Président de Forum ATENA
 
Une affluence record, conforme à la tendance actuelle du paiement mobile, les stands qui ne désemplissent pas, une journée vraiment passionnante ! L'écosystème était là : les startups du Money Transfer, les wallets, les banques, les opérateurs et les associations, forums et spécialistes du NFC, tout sur Nice, la présence de la ville d'Issy pour le paiement par mobile du stationnement, le ministère de l'environnement ... même deux auditeurs prenant des notes sur leur iPad flambant neuf !
Nous avons particulièrement noté la "rupture technologique induite par le mpayment" annoncé par Arkéa Services, et le témoignage de NTT Docomo qui relate quel chemin les japonais ont parcouru pour obtenir le résultat actuel, ou la lucidité de Jean Michel Gadrat sur la situation actuelle du NFC tout en restant optimiste ...
La seconde journée, très orientée sur le billing opérateurs avec la présentation du MPME, la conférence animée par Christophe Romei sur le mCommerce et mobile marketing avec PayPal, et le match des deux stars du moment Zong et Boku !
Arvind Ashta du Groupe ESC Dijon-Bourgogne à publié un résumé très exhaustif sur les deux jours du salon Mobile Payment. A lire pour y retrouver beaucoup d'intervenants des deux jours : Mobile Payment Expo: Understanding the Mobile Payments Landscape
 
Philippe Lerouge et Philippe Poux
Atelier Mobile Paiement
 

Ce système d'échange d'informations bancaires, utilisé par 8 000 banques dans le monde, fait transiter ses données par des serveurs situés aux Etats-Unis ; les services de sécurité américains les utilisent dans le cadre de leur plan de lutte contre le terrorisme. Inacceptable, ont jugé les CNIL européennes – et un certain nombre de députés européens – lorsqu'il s'agit de virements bancaires intra-européens.

Le G29, qui rassemble les gendarmes de la vie privée européens, avait donc demandé que ces données ne soient plus transmises aux Etats-Unis que soit nommé un contrôleur européen sur place. "Dans un premier temps, nous avions eu le sentiment d'avoir été entendus", récapitule Alex Türk. "Mais le Parlement européen a refusé de soutenir le projet ; le projet d'accord en discussion actuellement prévoit par exemple que les Etats-Unis puissent accéder à de larges blocs de données s'il est impossible de leur fournir une réponse précise à une question. C'est l'équivalent de donner la meule de foin lorsqu'on ne retrouve pas l'aiguille..."

Extrait d'un article Lemonde.fr
 
Il est clair que dans la meule de foin, s'il n'y a pas d'aiguille, il y a de nombreuses informations sur les transactions en Europe, propres à alimenter des activités d'intelligence économique ! Un peu de prudence devrait s'imposer!
 
Philippe Recouppé
Président de Forum ATENA
 
 

Encore Apple ...

 

Le 7 juin dernier, dans la lignée d’une tradition maintenant bien établie, Steve Jobs a ouvert la conférence annuelle des développeurs Apple (WWDC) par l’une de ses fameuses Keynotes. Le principe et la forme de ces prises de parole sont connues, mais cette fois-ci, c’est sur le fond que la keynote a pu surprendre. Steve Jobs devait en effet lancer la nouvelle version de l’iPhone alors qu’une rocambolesque affaire de rumeur est encore sous les feux de la rampe.
Deux heures de spectacle total
 
Les keynotes que Steve Jobs réserve aux WWDC sont souvent longues et la cuvée 2010 ne déroge pas à la règle. Les techniques habituelles sont mises à profit : la première vidéo est projetée à la 3eme minute, les chiffres présentés sont précis, pertinents et contextualisés. Pas un chiffre qui ne soit illustré et détaillé etc.
Dans les 10 minutes qu’il consacre à l’iPad, Steve Jobs donne 15 données chiffrées. Pour présenter les premiers résultats, il annonce avoir vendu plus de 2 millions d’iPad (pertinence : tout le monde attendait le chiffre) en 59 jours (notez la précision), ce qui fait 1 iPad vendu toutes les 3 secondes (contextualisation).
Comme à son habitude, Steve Jobs partage la scène : 6 interventions au total. C’est beaucoup car habituellement ces interventions sont limitées. Il faut certainement y voir une volonté de marquer un territoire qu’Apple n’est plus seule à occuper depuis l’émergence de la plate-forme Androïd dont la concurrence sera frontale et féroce.
 
Une keynote ne serait pas une keynote sans démonstrations. Comme les interventions extérieures, les démonstrations permettent de faire respirer la keynote en renforcent l’impact des informations données. A l’image de la keynote de la WWDC 2009, cette année la keynote a été ponctuée par 10 sessions de démonstration.
La présentation de l’iPhone, qui constitue le plat de résistance de la keynote, prend 1h30 environ. Comme souvent, Steve Jobs prend son temps : il ne lui faut pas moins de 8 points pour présenter le nouvel iPhone, avec force détails. Habituée depuis sa création à un rôle de challenger, Apple tient, sur ses nouveaux marchés, des positions de leader. De plus, alors que les rumeurs courent toujours avant les keynotes, cette fois-ci l’affaire est allée très loin. Steve Jobs était plus que jamais sur la sellette.
 
La meilleure défense, c’est l’attaque
 
Dans un environnement hostile, comment Steve Jobs allait-il s’y prendre ? Sa keynote a gardé sa forme habituelle et c’est par des changements sur le fond que Steve Jobs a cherché à contrer les attaques auxquelles il fait face de toutes parts.
Contrairement à son habitude, Steve Jobs a rendues publiques des données jusque-là confidentielles. Depuis des années Apple communique sur la richesse de ses plates-formes de distribution. S’adressant à des développeurs d’applications, Steve Jobs ose une grande première : il ne se contente pas de diffuser des données volumétriques : pour la première fois il indique ce qu’Apple a reversé aux développeurs. Et le chiffre impressionne : 1 milliard de dollars. Cette annonce marque l’arrivée du système de distribution d’Apple en phase de maturité, ce qui est confirmé par le nombre d’utilisateurs ayant enregistré leur numéro de carte de crédit dans leur compte : 150 millions. Cela donne une idée de l’ampleur du phénomène : quelle entreprise peut-elle revendiquer 150 millions de clients ?
 
Et toute la présentation consacrée à l’iPhone 4 procède du même esprit : chacun des 8 points de la présentation est d’une précision chirurgicale. Chiffres et données mais également des images assez peu courantes comme celles de l’intérieur de l’iPhone 4 (44ème minute). Comme toujours ces caractéristiques ne sont pas présentées telles quelles mais systématiquement transformées en avantages clients (45eme minute). Naturellement les points s’enchaînent crescendo, présentant à chaque fois des caractéristiques plus surprenantes les unes que les autres pour démontrer que l’iPhone 4 est bien le smartphone le plus sophistiqué du marché. la concurrence arrivera-t-elle à faire aussi bien ? Message subliminal : les autres plates-formes peuvent croitre plus vite mais ce qui compte c’est le parc installé…
 
Pour se jouer des rumeurs et des affaires en cours, Steve Jobs en appelle à l’humour (30ème minute, présentant la 1ere des nouveautés abordées (le design) : « arrêtez-moi si vous l’avez déjà vu »), voire humour grinçant quand il présente le nouveau système d’antennes sur lequel tout le monde s’interrogeait (34ème minute : le message est subliminal mais très direct : « comment des gens intelligent n’y ont-ils pas pensé d’eux-mêmes » ?) Avec précision et transparence, Steve Jobs reprend l’avantage en démontrant la supériorité d’Apple en matière de conception industrielle.
Donner à l’écran une densité augmentée permet également à Apple de garder son leadership en matière de design mais c’est surtout un signe avant-coureur des évolutions de ses prochains écrans. C’est important, pour une entreprise qui vient de se lancer dans la distribution de contenus textuels avec iBooks et l’iBookStore.
 
Après la présentation d’iAd, cette keynote nous réserve un de ces fameux « one more thing » qui font le sel des présentations de Steve Jobs. En guise d’introduction, Steve Jobs, chose très rare, pose à la salle une question qui peut paraître saugrenue mais qui est justifiée par le contexte : « vous ne croyez pas qu’on vous en a montré plus que ce à quoi vous vous attendiez ? » (1h28). La théatralisation de ce moment est très forte : pas d’introduction, Steve Jobs se dirige directement silencieusement vers son pupitre pour faire une démonstration qu’il veut être historique : une video-conférence avec Jony Ive (le patron du desgin de la marque).
 
La mode est à l’ouverture : Apple s’est déjà engagée en faveur de l’HTML 5 et confirme cette prise de position. FaceTime est basé sur des standards et va agrandir la famille des standards ouverts mis à la disposition de tout un chacun (avec webkit, OpenCL et Darwin)…
 
En conclusion, cette keynote ne déroge pas à une tradition maintenant bien ancrée chez Apple. Se déroulant dans un contexte particulièrement tendu elle offre à Steve Jobs une tribune unique pour prendre la balle au bond et reprendre l’avantage dans un domaine de prédilection d’Apple : l’innovation au service des clients.
 
A la rentrée, les Editions Télémaque publieront Les secrets de présentation de Steve Jobs dont j’ai assuré la traduction et qui vous permettront d’analyser par vous même les keynotes de Steve Jobs pour les utiliser dans vos propres présentations.
 
François Druel
Secrétaire adjoint Forum Atena
 

ACTUALITES

Google élimine progressivement l'utilisation interne du système d'exploitation Windows omniprésent de Microsoft pour cause de problèmes de sécurité, selon plusieurs employés Google. La directive pour migrer vers d'autres systèmes d'exploitation, en particulier MacOS, a commencé en janvier, après que les opérations chinoises de Google ont été hackées. Celà pourrait sonner le glas de l'utilisation de Windows chez Google, qui emploie plus de 10,000 personnes au monde.
Pour en savoir plus: http://www.ft.com/cms/s/2/d2f3f04e-6ccf-11df-91c8-00144feab49a.html
 
ATT laisse fuir 114.000 adresses électroniques de propriétaires d'iPad
 
Des Pirates informatiques ont réussi à exploiter une vulnérabilité sur un serveur Web de l'Opérateur américain ATT pour obtenir les adresses électroniques de plus de 100,000 propriétaires d'iPad. Dans un rapport du "Valleywag blog", il y a de nombreux premiers acheteurs de la tablette, dont d'importants employés de grandes sociétés de médias, des politiciens, des chefs d'entreprise, des scientifiques et même... le commandant du plus grand l'escadron de bombardier B1 aux Etats-Unis.
Pour en savoir plus: http://gawker.com/5559346/apples-worst-security-breach-114000-ipad-owner...
Prochain colloque du CDSE : Mondialisation, virtualisation, externalisation. L’entreprise a-t-elle encore la maîtrise de sa sécurité ?

Le deuxième colloque européen des directeurs de sécurité organisé par le CDSE aura lieu à l’OCDE le 25 Novembre prochain. Interviendront des directeurs sécurité internationaux, des pdg, des fonctionnaires, des universitaires... sur des thèmes liés à la mondialisation et l'externalisation: par exemple "L’environnement d’implantation de l’entreprise : une source d’insécurité", ou encore "Externalisation, Smartphones, Cloud Computing ? La « virtualisation » de l’entreprise représente-t-elle un risque ?"
Pour en savoir plus: https://www.cdse.fr/spip.php?article566

WEP et WPA-TKIP,  des méthodes de chiffrement Wi-Fi bientôt abandonnées

La "Wi-Fi Alliance" (WFA), Groupe qui évalue la conformité des dispositifs Wi-Fi avec les standards IEEE et pour leur interopérabilité, fournit le certificat "Wi-Fi certified" aux dispositifs que passent les essais de conformité et d'interfonctionnement.Dans les 3 prochaines années, le WEP, déjà périmé, et le WPA-TKIP seront retirés de la liste de tests du WFA, au profit du seul WPA2-AES.
Pour en savoir plus: http://www.h-online.com/security/news/item/WEP-and-TKIP-Wi-Fi-encryption...

 
 
 
  • Le lexique des TIC
  • La Sécurité à l'usage des Collectivités locales et territoriales
  • WiMAX à l'usage des communications haut-débit.
Certains de nos livres sont imprimables à la demande sur la boutique Lulu, retrouvez-les ici :   
 
 
 
 
22 juin 2010
PARIS

"Comment Innover dans les télécoms ?", Un événement avec le Club des Explorateurs
Une conférence participative pour faire avancer le débat

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28 juin 2010
PARIS
 
Quel futur pour le socle de l'Internet ?
Comment donner à l’internet un socle de services étendus et diversifiés
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5 octobre 2010
PARIS
Les architectures du futur internet
Dîner débat avec Michel Riguidel
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