Le mot du président

Parlons un peu GAFAM et essayons de mieux comprendre les activités réelles des GAFAM :
Au lieu de se pencher sur leurs annonces presse reprises par les médias du monde entier à grand renfort de superlatifs, intéressons-nous à leurs ressources : Comment gagnent-ils ces milliards ? Quelles sont les activités qui rapportent chez l’un ou l’autre, au-delà des effets de manches de leurs services de communications.
Merci à la revue Que Choisir d’un petit article qui éclaire ce questionnement, d’autant que la différenciation est plus qu’éloquente :
Facebook tire ses revenus de la publicité pour 97 % de son chiffre d’affaires (excusez du peu).
Pour Google (plus exactement Alphabet, c’est-à-dire la maison mère, et donc l’ensemble des activités) la part de la publicité est pour 88 % du chiffre d’affaires ! Autant dire que son activité Cloud Platform (troisième mondial) ses applications entreprises GoogleApps, Drive, avec les abonnements, la vente de l’OS Android, les ballons Loom, les voitures, tout, que sais-je encore, ne représentent au total que 12 % du CA.
Voilà donc deux entreprises qu’il serait plus pertinent de percevoir comme régie publicitaire, sur le Net bien sûr !
Mais GAFAM, c’est aussi Microsoft, Amazon et Apple. Qu’en est-il pour ces trois-là ? Microsoft tire un petit 7 % de son chiffre de la publicité, Amazon en tirerait moins de 1% vente des données de connexion incluses, quand Apple n’en tire aucun revenu, mais une belle marge sur l’ensemble des ventes sur iTune ! (mais ce n’est pas de la pub).
Ah, j’oubliais, pour Amazon, pas trop de pub, mais de la vente de données marketing, c’est un peu la nouvelle pub, encore plus ciblée cette fois.
Quel contraste, et quel manque de discernement que de mettre ces sociétés dans le même sac, avec des stratégies si différentes !
Et j’aimerais savoir qui vend, et qui ne vend pas les données d’usage, de recherches, aux marketeurs, Amazon l’admet, Apple le récuse, les autres ne me semblent pas communiquer, mais j’ai de sérieux doutes pour certains, quand j’apprends qu’Android (Google) va jusqu’à collecter hors ligne la localisation des Smartphones animés par son OS, pour se les envoyer une fois la connexion rétablie. Et pour quoi faire ?
Qu’un acteur de technologie veuille connaître dans le détail les usages de ses clients, c’est bien compréhensible, mais alors, qu’ils ne les vendent pas !
 
Le RGPD arrive en Europe me direz vous ? Oui, mais serons-nous protégés ? À de rares exceptions, nous donnons notre consentement « éclairé » pour pouvoir utiliser ces services, et une fois donné, plus de recours, et je ne suis pas bien sûr de l’éclairage de bien des cerveaux en Europe.

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Auteur: 
Philippe Recouppé

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