Notre pays est très endetté. La part de notre endettement apparue avec la crise financière de 2007 s’explique. L’Etat, surpris par la crise des subprimes, a du emprunter massivement afin d’éviter un étranglement du système bancaire et une dépression de l’économie.
Cas de force majeur. Mais pourquoi des milliers de milliards d’euros de déficit accumulés au paravent en quarante ans ?
Aucun autres cas de force majeur ne l’explique : ni catastrophe naturelle ou industrielle, ni épidémie, ni charge exceptionnelle comme la réunification de l’Allemagne, ni guerre, un demi siècle de paix. Nos ancêtres faisaient la guerre à crédit ; nous les avons surpassés en faisant la paix à crédit.
Deux crises se conjuguent : celle des finances publiques et celle de la finance privée. Elles forment une machine infernale qui étrangle le France.
Nulle fatalité dans ce désastre. La mondialisation et la financiarisation sont les mêmes pour tous. La France a moins bien résisté que la Suède, le Canada, l’Allemagne et bien d’autres pays.
La plateformisation est t’elle une solution au surendettement de l’Etat et à ses déficits budgétaire et d’efficacité. Et si, grâce au numérique, l’Etat devenait agile, transparent, efficace et capable de produire de nouveaux services pour et avec les citoyens ?
Pourquoi l’Etat ne pourrait t’il pas s’inspirer de l’entreprise numérique, pour se réformer ? Notamment en multipliant les services coproduits par le public et le privé. Une entreprise numérique connaît des rendements croissants et une innovation continue grâce au suivi régulier et systématique de l'activité de ses utilisateurs. Un modèle à suivre.
L’intervention publique a-t-elle encore un sens dans le monde du numérique ?
Omniprésence et domination des start-ups innovantes ou partenariat public/privé ?
Est-t’il encore pertinent de distinguer les Institutions, où l’intervention publique serait encore d’actualité et les services privés et publics où les start-up redistribuent les cartes ?
La souveraineté, la surveillance, la protection des données personnelles sont-elles encore du domaine du pouvoir régalien ? A l’heure des blockchains, la disruption des gouvernements est-elle en marche ? Demain les multinationales du numérique, les GAFAM américaines et les BATX chinoises se substitueront t’elles aux gouvernements ? Quelles seront les conséquences en termes de menaces et d’opportunités pour l’individu ? Le qualificatif de « citoyen » a-t-il encore du sens ?
La transformation numérique des entreprises passe par les plateformes. A la fois, infrastructure et réseau, elles révolutionnent la relation au client. Elles sont le fondement du leadership des années à venir. La plateformisation peut concerner aussi l’Etat et les services publics, les administrations et les établissements publics,
Le nouvel Atelier "Etat Plateforme" de Forum ATENA se réunira le lundi 12 mars 2018 de 18h30 à 20h dans les locaux de Telecom Evolution, 39 rue Dareau 75014 Paris sous la présidence de Geneviève BOUCHE (s'inscrire ici).
Deux intervenants s’exprimeront :
- Mireille BONNIN Directrice du département numérique du Conseil Général de l’Oise nous exposera sa conception de l’Etat contemporain.
- Christophe DUBOIS-DAMIEN présentera ses réflexions sur l’apport éventuel de la plateformisation à l’endettement et au déficit public.
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