Mot du président : Formation et Numérique

À l’heure où le système français de la formation professionnelle est réinterrogé en profondeur, quels sont les fondamentaux face à l’évolution rapide de notre société, à la numérisation de bien des activités, et aux nombreuses innovations qui bouleversent notre société ?
L’innovation prend chaque jour une place plus importante, mettant en cause certains des emplois, comme la mécanisation a mis en cause les plus 80 % des Français qui vivaient en 1900 de l’agriculture française.
La France d’aujourd’hui, la société et tout le corps social doivent gagner en agilité afin de profiter des opportunités et de s’adapter aux changements.
 
Le système éducatif, et au premier chef le sytème d’adaptation à l’emploi qu’est la formation professionnelle, se doit à une super agilité, la fluidité des échanges doit se refléter par la fluidité des opportunités proposées, tant dans sa forme que dans sa diversité.
Oui, les emplois ne sont plus, dans leur grande part, durables. Le rythme de l’innovation impose des adaptations continues, les métiers, les activités changent à un rythme soutenu.
La formation se doit de s’adapter à cet environnement, de coller au rythme de l’évolution, en ouvrant grandes les barrières à l’entrée, en réduisant les intermédiaires et les conditions d’accès, en multipliant les parcours, les modes de sélection et les perspectives de sortie.
L’offre de formation doit se morceler, afin de permettre à chacun de composer son menu, et de prendre sa pleine responsabilité dans la gestion de sa carrière, au fur et à mesure de celle-ci, afin de saisir les opportunités, à la carte !
Les entreprises doivent cesser de rechercher le profil idéal, collant au nouveau poste de travail, elles doivent recruter des profils à haut potentiel et organiser avec eux les parcours permettant de répondre aux besoins spécifiques du moment.
 
Donner la priorité à l’efficacité, dans l’applicabilité opérationnelle dans l’entreprise, plutôt que de poursuivre et d’amplifier la course aux diplômes, aux certifications, qu’elles soient d’Etat ou d’acteurs technologiques (trop souvent américain) qui ne font que figer les compétences, quand ce n’est pas favoriser des solutions produits plutôt que d’élever l’opérationnalité dans le métier, et l’adaptabilité aux changements.
C’est des résultats dans l’entreprise qu’il faut juger, de l’évolution professionnelle de l’individu, de l’efficacité de l’ascenseur social, pas d’un papier délivré par des institutions d’hier et d’avant hier, pour d’hypothétiques connaissances, trop rarement applicables aujourd’hui et trop peu adaptées demain.
Le système éducatif est à bout de souffle, les élèves s’ennuient (même ceux de l’ENA), malgré bien des enseignants admirables, mais impuissants face au mammouth, et la formation professionnelle n’est pas beaucoup mieux.
C’est d’interaction, de travail en groupe, d’échanges, de croisement, d’interdisciplinarité, de projet réalisés en équipe, de retours d’expériences qu’il faut nourrir les cerveaux, pas seulement de théories ou de recette, tenter l’improbable et lâcher les certitudes.

 

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