Le mot du Président

Bonjour,
 
Depuis 2016, le fichier des fichiers des données des Français est autorisé (Titres Electroniques Sécurisés TES).
Cette surveillance centralisatrice, toujours refusée dans le passé, est maintenant active, incluant le fichage biométrique de l'ensemble des Français, et faisant craindre une surveillance sans retenue de la part de l'exécutif, celui d'aujourd'hui, mais aussi, et c'est là le plus inquiétant, celui de demain, quelque soit sa couleur. 
Après les remarques très critiques de la CNIL et du CNNum, certaines associations, comme le Think Tank Génération libre, la Quadrature du Net et bien d’autres, avaient vertement critiqué cette centralisation des données, ce fichage généralisé. Le fichier TES est un réel danger, tant dans la difficulté qu'il y a à protéger une base centralisée, que de contrôler sérieusement le bien-fondé des requêtes qui pourraient y être faites. On peut craindre que cet outil, entre des mains maladroites, voire mal intentionnées, soit une atteinte grave à nos libertés individuelles.
 
À l'heure du RGPD, on peut s'étonner que l'état n'applique pas à lui même les principes qu'il entend imposer aux grandes entreprises du numérique.
Faut-il rappeler qu'en France, les lois Informatique et Libertés, la CNIL, et plus globalement ce mouvement de défense des données personnelles prend racine dans le projet "SAFARI" (1974, et oui !), qui avait pour objectif de créer un fichier central des Français, et qui avait été dénoncé par Philippe Boucher, ce qui avait entrainé son abandon, et la mise en place de la CNIL et des lois Informatique et Libertés .
 
La Quadrature du Net, avec le soutien des Exégètes amateurs, avait déposé une requête devant le Conseil d’État visant à faire invalider ces mesures, la requête vient d'être rejetée (octobre 2018). Le ThinkTank Génération libre, vient de décider de faire appel de la décision devant la juridiction européenne, dans l’espoir d’endiguer la propagation d’une surveillance de masse dont la menace devient, à l’ère du numérique, de plus en plus tangible. 
 
En me promenant ce soir dans Paris, je me suis souvenu de ma soirée, le lendemain des horribles attentats du 13 novembre 2015 : les terrasses étaient pleines de monde, les Parisiens étaient debout, fermement décidés à défendre leurs libertés, leurs modes de vie, contre la barbarie.
3 ans après, où en sommes-nous, comment l'État défend-il nos libertés ? En nous les retirant, ou les limitant ?
 
Une société évoluée se doit de se défendre, défendre ses citoyens, les libertés, mais avec discernement, mesure, retenue, contrôle et contre pouvoir. C’est le prix de notre liberté, notre bien le plus précieux.

 

 

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