Notre système économique numérisé est devenu imprévisible : « Le numérique, c’est l’économique »

Pour une majorité d’observateurs, les économies développées ou en voie de développement, sont en train ou vont connaître la révolution du numérique. Définir et analyser cette révolution de façon précise nécessiterait un nombre conséquent de concepts et d’observations qui relèvent de plusieurs domaines : techniques, sociologique, psychologique, éthiques juridiques, et bien sûr économique.

Aujourd’hui, la proportion de biens et services de consommation ou de facteur de production qui intègrent et/ou dépendent du numérique est considérable, et ce, pour ce qui concerne leur conception, leur fabrication, leur contrat (vente, location), leur distribution, leur utilisation, leur maintenance et leur durée de vie.

Concernant le capital productif,  je suggère (http://www.theoreco.com/,« Le numérique, c’est l’économique » C4 : Capital Libre et capital dédié)   que les facteurs de productions numérisés, comme les robots soient qualifiés de « capital libre » parce qu’ils ne sont pas « dédiés » à une seule activité, comme par exemple le métier à tisser  d’autrefois qui ne pouvait fabriquer que du tissu.

Le système économique numérisé se caractérise par, de l’interdépendance, de la complexité, des innovations continues avec effets de surprises, un environnement international avec ses contraintes de délais de décisions. Ces conditions constituent un système économique de plus en plus imprévisible malgré le flux continue d’informations économiques nécessaires aux prises de décisions des entrepreneurs et des consommateurs car la demande d’information demeure continuellement supérieure à l’offre.

L’auto-observation par un flux continue d’informations ne le rend pas plus prévisible car elle révèle le caractère infini des profils microéconomiques ainsi que leur changement continue. De plus, La diffusion cyclique de l’information alimente les modifications des besoins formatés par des produits innovants.   

Nos économies se composent de sous-systèmes fonctionnant sur des applications numériques complexes. Cette complexité se caractérise par une fragilité intrinsèque susceptible de générer des crises, comme on en a déjà vécu, et que l’on a qualifiées ex post, d’imprévisibles malgré des investissements macroéconomiques dans la cybersécurité.

Toutes ces nouvelles tendances conduisent à se poser la question de savoir s’il ne faudrait  pas revoir la théorie de la valeur, des biens et services, de consommation, de production et monétaires.

En poussant le raisonnement, on peut dire que notre système économique est devenu, imprévisible, truffé d’explosions de surprises, non probabilisable en raison de l’absence d’historiques, et donc indéterministe, mais sans véritable composante d’incertitude dans le sens Keynésien. A ce profil s’ajoute son caractère irréversible en raison du pouvoir qu’exerce le progrès technique sur les dirigeants.

Dans de telles conditions, la maxime « gouverner c’est prévoir » n’a plus vraiment de justifications. Des recommandations consisteraient plutôt à développer une analyse beaucoup plus fine et précise de la réalité avec pour objectif de prendre des décisions dans des délais très courts, sans se fonder sur des prévisions ou des extrapolations simplistes de tendances micro-économiques.

 

Sur  http://theoreco.com :

1 :  Approche globale

2 :  L’information pour les décisions économiques

3 :  La vie de l’entreprise

4 :  Capital Libre et capital dédié

5 :  Biens et services de consommation

6 :  Marché du travail

7 :  Marché monétaire

8 :  La fin du travail ?

9 :  Faut-il revoir la théorie de la valeur ?

10 : Quelles nouvelles attitudes adopter ?

 

 

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Auteur: 
Bernard Biedermann, co-Président de l'Atelier Etat Plateforme

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