Le 20e siècle a vu le téléphone « automatique » se déployer massivement. En premier lieu « fixe » avec des lignes de cuivre, puis « mobile » avec le GSM. En même temps, les liaisons « longue distance » se sont démo-cratisées, passant de circuits manuels exploités par des opératrices à des réseaux automatiques internationaux, des câbles sous-marins et des satellites géostation-naires. Longtemps, les pays ont possédé leur industrie nationale protégée par des normes locales.
En quelques années, la voix est devenue une applica-tion comme les autres sur l’écran des smartphones, avec la numérisation et la « paquétisation ». En 2019, un téléphone mobile sert un peu à téléphoner, mais permet surtout d’accéder à Internet, de voir une vidéo à la demande, de commander un « Uber », de se faire livrer un repas, de prendre en photo une fleur et de l’identifier ou encore de télécommander ses appareils électroménagers.
En un mot, voici venue l’ère de la connexion perma-nente. La crainte pour la génération Y n’est plus d’avoir faim ou soif, mais de perdre sa connexion (FOMO : Fear of Missing Out). Dans ce monde moderne, les grandes guerres ont laissé la place à de nouveaux chocs systé-miques de plus en plus prégnants : liberté économique aux USA contre la planification industrielle chinoise, droit américain fondé sur les contrats contre la loi régalienne européenne, contenus haineux des réseaux sociaux, usage généralisé du vocabulaire américain…
Cet article vise à présenter les infrastructures de ce nouveau monde numérique, où chacun et chacune sont connectés en permanence avec les autres et avec les machines.
>>> Télécharger l'article complet (paru dans la Revue TELECOM n°194 / www.telecom-paristech.org)
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