Alors que Uber refuse toute négociation avec les chauffeurs, la justice française vient de condamner Heetch, plateforme VTC plutôt dédiée aux jeunes banlieusards, à 441 000 euros de réparation pour les chauffeurs de taxi pour préjudice moral et une amende de 200 000 euros, dont 150 000 avec sursis. Avec ça, s'ils arrivent à se remettre, ce sera un miracle (c’est sans doute le but : faire des miracles).
C'est sur que ça va aider les taxis à s'adapter, à comprendre qu'ils ne sont pas propriétaires d'un marché.
D'ailleurs, sont-ils sur le même marché ?
Heetch fonctionnait entre 20h et 6h, et principalement du jeudi au samedi, avec une commission de 12% au lieu de 20 à 25 % chez les autres plateformes. Heetch s'adresse essentiellement aux jeunes banlieusards, en fin de semaine, et la nuit, à des tarifs adaptés à cette population. N'ont-ils plus le droit de sortir ? Ou doivent-ils revenir dans leur voiture, fatigués et quelques fois assez imbibés ?
Le tribunal correctionnel de Paris les a reconnus coupables de complicité d’exercice illégal de la profession de taxis, rien que ça !
Pourquoi parler d’innovation, de souveraineté et condamner une Startup française qui cherche à innover dans l’activité des transports ?
Ne nous étonnons pas de la domination des GAFA, c’est juste le résultat d’un protectionnisme débridé contre les innovations, d’où qu’elles viennent ! Et comme nous ne pouvons nous attaquer aux GAFA directement, ce sont les petites sociétés locales, directement dépendantes de la justice nationale qui trinquent.
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