Internet n’est pas indispensable aux pauvres, et ne mériterait pas notre générosité ! ?

Une des dispositions du texte de la secrétaire d'État au numérique, Axelle Lemaire, qui pourrait être examiné au Parlement début 2016, prévoit, dit-on, le maintien de la connexion à Internet (dégradé) pour les foyers en difficulté financière (un peu comme le gaz, l’électricité ou l’eau, et le logement en hiver).

Selon Yves Le Moüel, directeur général de la FFT, interrogé par l’Express, (lire ici http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/les-operateurs-opposes-au-maintien-de-l-acces-a-internet-en-cas-de-difficultes-financieres_1714222.html) cette mesure serait« Démagogique." "Pas sérieux ».

À un moment où notre société hésite entre enfermement et ouverture, rejet ou accueil, et ou la pauvreté et la mise au ban de la société touche de plus en plus de personnes, cette réaction est attristante.

Je comprends mieux, et j’approuve le refus de l’augmentation de la "taxe télécoms » pour résoudre la difficulté de l’audiovisuel public, encore une fois un tripatouillage entre secteurs d’activité et un recours trop facile à la taxation sectorielle, là ou, incontestablement, le besoin d’investissement est crucial.

Ce n’est pas une raison pour ne pas faire preuve de générosité et saisir l’occasion de réaffirmer que l’accès au numérique est aujourd’hui devenu essentiel pour tous, l’occasion sans doute aussi de reparler d’un service universel du haut débit, et de son financement, un vrai sujet ! Comme nos amis Suisse l’ont fait en début d’année (2 Mbit/s minimum partout en Suisse), ou pourtant les montagnes ne manquent pas).

< Revenir à la newsletter et consultez les autres articles
 

Auteur: 
Philippe Recouppé, Président de Forum ATENA