Le débat sur la nécessite ou non d’accepter le chiffrement sur Internet illustre le nécessaire équilibre à trouver entre renseignement raisonné, démocratique et encadré d’une part, et l’exaspération de certains internautes, qui choqué par l’ampleur de la surveillance, cherche à tout prix les moyens de la contourner alors qu’ils n’ont rien à cacher, d’autre part.
Reprenons de façon synthétique l’enchaînement des mesures :
- fin 2014 / début 2015, succession de loi sur le renseignement, mise en place d’une surveillance généralisée, état d’urgence, projet de modification de la constitution, et j’en passe …
Des citoyens, mécontents des mesures de surveillance généralisée sont de plus en plus nombreux à chiffrer ou vouloir chiffrer leurs communications
Les services de renseignement se plaignent de la difficulté à surveiller les terroristes, le décryptage étant lourd, et les contenus cryptés chaque jour plus nombreux.
Il est urgent de rétablir la confiance dans le renseignement. La surveillance est un mal nécessaire, le renseignement intérieur et extérieur est utile, particulièrement dans le contexte actuel, mais pour autant il doit être bien encadré, mieux encadré.
Il faut limiter la surveillance au nécessaire, à l’efficace, et le démontrer aux citoyens, afin de pouvoir mettre en place de façon très transparente des mesures de contrôle et de sanction qui protégeraient les citoyens d’une surveillance attentatoire aux libertés.
Que des citoyens normaux imaginent de répondre à la surveillance par du cryptage n’est pas normal, pas sain, pas efficace pour personne, sauf pour ceux qui ont à cacher quelque chose et qui peuvent ainsi se fondre dans la masse.
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